-Ras le bol !!

Petite Vanille, très à cran ces temps-ci, avait péter les plombs aujourd’hui. En grande partie grâce à sa sœur mais ca, je suppose que vous le savez déjà. Tout à commencer quand notre chère Patte Obscure a décidé de bousculer sa petite sœur, alors que cette dernière était tranquillement assise dans son coin. La noire avait poussé la blanche au sol et les deux petites se sont battues.
Le soir venu, Petite Vanille était devenue très susceptible et criait sur tout le monde, même si on ne leur avait rien fait. Et comme elle n’était jamais au calme là où elle était, elle décida de se tirer du camp pour une durée indéterminée. Silencieusement, la petite chatte blanche se faufila à l’extérieur du camp sans que personne ne l’aperçoive.

Elle était enfin dehors. Elle ne s’était pas sentie aussi bien que maintenant dans la journée. Le silence lui faisait du bien. Le silence de la forêt. L’odeur âcre des marécages parvenant jusqu’ici par des petites bourrasques de vent. Comme il faisait nuit, la forêt d’arbres à aiguille dans laquelle elle se trouvait était assez lugubre et effrayante. Petite Vanille frissonna. Cet endroit fichait vraiment les jetons. En plus de ne pas être rassurée, la chatonne commençait à avoir froid avec ce vent et cette humidité. C’était peut-être plus agréable ici niveau tranquillité, niveau chaleur sa litière de mousse le remportait haut la patte ! Petite Vanille se recroquevilla sur elle-même et tremblota.

Une branche craqua. La petite était littéralement terrifiée et aurait donné n’importe quoi pour être loin d’ici. Puis elle pensa à son frère et sa sœur. Si ils avaient été là, ils n’auraient pas peur, eux. AAARGGHH ! Même en fuyant de chez elle pour les oublier elle repensait à eux ! Bref, immobilisée par la peur, elle n’osait plus bouger d’une moustache. Elle se dit qu’il fallait qu’elle soit forte et courageuse si elle voulait devenir un jour quelqu’un d’important, et se redressa en tremblant. Elle se risqua à miauler :
-Qui-qui est là ? …