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Dans la tanière des guerriers, Fleur de Vanille était allongée, au soleil, faisant sa toilette par coup de langue un peu nerveux. Tout à l’heure, Patte Sombre, Museau Obscur, Nuage de Feu et son cher et aimé Epine de Sapin était partis patrouiller. Rien d’inquiétant à cela ne vous me direz. Oui mais cette patrouille là inquiétait Fleur de Vanille. La patrouille menée par le lieutenant avait été faite pour retrouver Saphir la Vagabonde. Et la guerrière blanche n’était pas dupe, elle savait parfaitement le destin de l’ancienne cheffe quand elle aura mis la patte ici et le sort qu’aura le clan qui l’aura hébergée.
Depuis que la petite troupe était partie, la femelle regardait l’entrée, pressée qu’ils reviennent. Elle espérait que Epine de Sapin puisse calmer un peu le jeu au cas où ils mettraient la patte sur Saphir. Parce qu’avait Museau Obscur et Nuage de Feu dans l’affaire, ça pourrait vite tourner au drame. Mais cependant, Etoile de l’Ombre avait été clair ; il voulait bien qu’ils ramènent la chatte bleu-gris au camp, en vie. Fleur de Vanille passa sa patte derrière son oreille. Ce fut assez pour que la patrouille arrive, encerclant la prisonnière et la guidant vers le meneur qui s’approchait d’eux :
Patte Sombre, je te remercie. Je ne doutais pas une seule seconde de toi. Tu m'as toujours satisfait et tu m'as encore satisfait aujourd'hui. Grâce à toi, nous avons en notre possession la traîtresse, Saphir la Vagabonde. J'imagine qu'elle a pleuré en vous voyant AH-AH-AH. Votre rapport ? Où se cachait-elle ?

Un feulement sourd retentit dans la gorge de Fleur de Vanille. Mais personne ne devait s’en rendre compte. Aux yeux de tous, elle avait fait une croix sur l’amour qu’elle avait jadis porté pour la femelle. Elle ne piperait mot durant toute la scène. Il le fallait. Pour sa santé morale. Sinon, sa sœur lui tomberait sur le râble et ça allait mal tourner. Elle s’approcha lentement, mais pas aux premières loges : ça attirerait l’attention. Elle se plaça au milieu, juste assez pour ne pas rater une miette de la scène.
Devant ses yeux ébahis s’exposait une chatte forte, déterminée, et animée d’une force de protection de son honneur qu’elle ne lui connaissait pas. Que lui était-il arrivé durant toutes ses lunes pour qu’elle se retrouve avec une telle force morale ? Fleur de Vanille n’avait pas du tout gardé le souvenir d’une Etoile de Saphir comme ça, si forte et si combattante.
-Je vois que tu as gardé le sens de l'humour Griffe de l'Ombre. Ton lieutenant ne m'a pas attrapée, après tout je ne suis pas une proie, je l'ai suivi de mon plein gré. Nuance. Et non je n'ai pas pleuré. Mon vieil ami est venu me voir c'est tout.
-
Alors là … Bref, quand Museau Obscur aboya sur la chatte grise, sa sœur craint d’elle qu’elle allait lui bondir dessus :
Un peu de respect, sale traitresse ! Tu parles à un chef ! » rugit-elle. « Et personne ne t'a inviter à prendre la parole !

La femelle noire qu’était la guerrière avait doublé de volume et s’avançait vers l’ancienne cheffe, toutes griffes dehors, menaçante. Fleur de Vanille eut envie de s’avancer vers elle pour la faire taire un peu, mais s’abstint. Ça ne lui apporterait que des ennuis. Et puis Museau Obscur n’attaquerait que sur ordre de son père. C’est sur. S’étant dit qu’il fallait garder le silence, elle ne faisait que regarder son ancienne meilleure amie avec compassion. Pauvre chatte. Cependant, son regard demeurait vide d’expression. Personne ne devait s’en rendre compte.

Hihihi ! Bien qu’horriblement déçue de ne pas faire parti de la patrouille étant chargées de retrouver Saphir la Vagabonde dont on lui parlait depuis son enfance, elle était vachement excitée à l’idée de découvrir ce qu’Etoile de l’Ombre, le grand chef du clan du même nom allait lui donner comme punition. Punition de quoi ? Bof, elle ne savait pas, mais il devait bien y avoir une raison d’acier ! Bref, assise sur le devant de la tanière des apprentis, elle fixait de ses yeux ambrés l’entrée du camp, priant pour que la patrouille fasse vite. En plus, comme Museau Obscur, son mentor faisait parti de la patrouille, elle avait bien l’occasion d’être bien présente lors de l’arrivée de la prisonnière. D’ailleurs, bientôt, la patrouille avec la prisonnière apparut et le chef miaula d’une voix où l’on sentait une énorme satisfaction personnelle :
Patte Sombre, je te remercie. Je ne doutais pas une seule seconde de toi. Tu m'as toujours satisfait et tu m'as encore satisfait aujourd'hui. Grâce à toi, nous avons en notre possession la traîtresse, Saphir la Vagabonde. J'imagine qu'elle a pleuré en vous voyant AH-AH-AH. Votre rapport ? Où se cachait-elle ?

Nuage des Enfers rigola un peu. Elle était de plus en plus excitée à l’idée de vivre la suite. La patrouille venait de déposer La Vagabonde au beau centre du camp. L’apprentie trépignait sur place en attendant la suite des évènements de la bouche du grand chef du clan de l’Ombre. La jeune femelle noire tourna brusquement la tête vers l’ancienne cheffe quand elle répondit d’un ton supérieur :
- Je vois que tu as gardé le sens de l'humour Griffe de l'Ombre. Ton lieutenant ne m'a pas attrapée, après tout je ne suis pas une proie, je l'ai suivi de mon plein gré. Nuance. Et non je n'ai pas pleuré. Mon vieil ami est venu me voir c'est tout.

Quoi ?! Non mais elle se prend pour qui celle-là ! Après elle s’étonne d’avoir été foutue dehors par ses guerriers ! C’est pas étonnant ! Peut-être que Nuage des Enfers n’était pas née quand l’événement eut lieu, mais maintenant tout s’éclairait. Elle non plus n’aurait pas voulu d’une cheffe prétentieuse et faussement puissante comme ça ! Tout s’expliquait ! Et d’ailleurs, heureusement que Etoile de l’Ombre l’avait foutue à la porte ! Le clan de l’Ombre n’en était sorti que plus fort. Non loin d’elle, son mentor explosa :
Un peu de respect, sale traitresse ! Tu parles à un chef ! Et personne ne t'a inviter à prendre la parole !

Et à raison. C’était l’une des seules fois où Nuage des Enfers était entièrement d’accord avec elle. Elle n’avait tout simplement pas à parler sur ce ton au meneur et ne pas parler tout court d’ailleurs !
Alors qu’elle était déjà aux premières loges, Nuage des Enfers aperçut son frère, Nuage de Feu, regarder d’un air agressif la moins-que-rien. Décidée à montrer comment avait évoluée la jeunesse de l’Ombre à la Vagabonde depuis son départ, elle se leva et se dirigea vers lui, tout en lançant de petits feulement saccadés par la haine à « l’ennemi public n°1 ». Quand elle s’assit fièrement près du novice couleur de flammes, elle émit un gros feulement sonore. À cet instant, elle se dit que même elle et son frère avait 10 fois plus de classe qu’elle. Cette pensée la fit sourire, mais d’un sourire satisfait. Elle en était heureuse d’avoir plus de prestance que son ainée.

« Retour en enfer ! »

Le Clan + Saphir

Le soleil a dépassé son zénith depuis un petit bout de temps désormais. Et moi, je me préface sous quelques-uns de ses doux rayons malgré la brise fraiche. Heureusement que mon pelage noir absorbe facilement la chaleur, ou bien je serais morte de froid.
Une patrouille est partie à l’aube. Pour quel raison ? Tout simplement pour retrouver Saphir la Vagabonde, espèce de cervelle de souris ! Tu me désole, me fais pitié, … Ton cas est vraiment désespéré si tu ne sais pas ça.

Ce qui m’amuse le plus, c’est de voir tout le petit monde autour de moi rester aux aguets alors que cette traitresse ne représente aucune menace. Je ne suis pas comme ça, moi. Mais ça ne m’empêche pas de me lever d’un bon quand j’entends la patrouille revenir, avec un parfum étrange en plus.

Je ne vous cache pas non plus que je me précipite sur les nouveaux arrivés pour être au premier rang. Pour rien au monde je ne raterais ce spectacle !

« Patte Sombre, je te remercie. Je ne doutais pas une seule seconde de toi. Tu m'as toujours satisfait et tu m'as encore satisfait aujourd'hui. Grâce à toi, nous avons en notre possession la traîtresse, Saphir la Vagabonde. J'imagine qu'elle a pleuré en vous voyant AH-AH-AH. Votre rapport ? Où se cachait-elle ?

— Je vois que tu as gardé le sens de l'humour Griffe de l'Ombre. Ton lieutenant ne m'a pas attrapée, après tout je ne suis pas une proie, je l'ai suivi de mon plein gré. Nuance. Et non je n'ai pas pleuré. Mon vieil ami est venu me voir c'est tout. »

Ça, c’est bien dit ! Oui, je n’aime pas cette traitresse trop bien nourris à mon gout. Mais je hais avec tant d’ardeur mon Chef actuel que je laisse mes différents de côté. D’accord, je garde le silence pour ne pas être vue du mauvais œil. Mais intérieurement, je m’amuse de ces échanges.
Et Museau Obscur qui vient se rajouter aux festivités ! Je l’aime autant que son père cette petite. Il faut dire qu’elle en est le portrait craché, niveau caractère. Beurk ! Et mes deux neveux qui en rajoutent une couche ! Je les adores, mais sur le coup ils me déçoivent. Deux petits naïfs qui croient tout ce qu'on leur dit, ce qui me déplait assez.

D’un regard, je leur impose le silence. Malgré mon jeune âge, certains reconnaissent en moi la force de mon père. Et les deux novices feraient mieux de comprendre mon regard rapidement avant que je ne me fâche. Bon, ça ne durerait pas mais quand même !

Tout de même, c’est moi aussi en silence que j’attendis le rapport du lieutenant. Quel Clan allait payer ?

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Un pressentiment. Ou peut-être était-ce un simple sentiment. Je savais que je l’avais en quelque sorte trahi. J’avais honte. Ou était donc passé mon esprit, mon cœur, mon amitié ? Comment pouvais-je rompre ce lien, ce pacte, cette torture qui me liait à lui, qui m’obligeait à le servir et à lui obéir comme… comme si mon âme avait quitté mon corps. Je me rends bien compte que depuis ma réapparition, quelque chose est différent. Je sentais que quelque chose était partit de moi, et que cette chose était si loin que je n’arrive pas à la récupérer. Compassion, pitié, amitié, amour… sont des choses que j’arrive encore à ressentir, mais les exprimer devient de plus en plus difficile. Plus les jours passent, plus sa force augmente, plus ma liberté diminue. Mon rêve est de le tuer. Mais je n’y arrive pas, je ne l’exprime pas, je ne le ressens pas. Je ne sais pas quoi faire. Peut-être que la mort de Saphir déclenchera une émotion en moi si forte que cela me libèrera de cette emprise. Mais je priais. Je priais pour que ça vie soit sauve. Jamais je ne pourrai sacrifier une vie pour des fins personnels. Saphir… j’aurais tant aimé te protéger, te protéger comme tu l’as fait pour moi. Je me demande encore comment je peux considérer quelqu’un que je rêve de tuer comme un ami. Comprends-tu mon désarroi ? Il sait tout de moi, je sais tout sur lui. Il connait mes opinions, mes gouts, mes passions et mes passe-temps. Je souffre, Étoile de Saphir et tu resteras pour toujours, la plus grande des chefs de l’ombre.

Nous arrivions dans le camp, la lumière était âcre et agressait mes sens. Je sentais l’excitation et la joie de beaucoup de guerriers à notre vue. Comment tous ces guerriers dignes de confiance, si aimables et clairvoyants autrefois étaient-ils devenus ainsi ? Mais pourquoi me posais-je cette question ? Je le savais pertinemment, ils les avaient pervertis. De la noirceur de son âme, il pouvait changer le bien qu’il y avait en vous en une vague de mal. Il nous contrôlait, ils nous contrôlaient tous. Étoile de l’Ombre nous tuera tous.

« Patte Sombre, je te remercie. Je ne doutais pas une seule seconde de toi. Tu m'as toujours satisfait et tu m'as encore satisfait aujourd'hui. Grâce à toi, nous avons en notre possession la traîtresse, Saphir la Vagabonde. J'imagine qu'elle a pleuré en vous voyant AH-AH-AH.»

Je réprimais un grognement sourd restant dans ma gorge. Son esprit moqueur me faisait vomir. Il me torturait, il le savait. Il voulait voir quelle était ma limite, voir si j’étais capable d’être son lieutenant, de tuer sous ses ordres. Il savait. Il savait que je ne pourrais jamais aller plus loin, que je ne pourrais jamais la tuer de mes pattes. Là était mon pressentiment. Le connaissant que trop bien, je me doutais qu’il me le demandera tôt ou tard. Qu’il me demanderait de la tuer… à moi.

« Votre rapport ? Où se cachait-elle ? »

Je le fixais, de mes yeux violines. Je me devais de lui répondre, je me devais de lui obéir. Je m’assis devant le promontoire, la queue autour des pattes, et commença calmement :

« Saphir ce trouvait sur les territoires du clan de la rivière, Étoile de l’Ombre. Le fait-elle qu’elle sentait la même odeur que ses membres, je suppose qu’elle a été hébergée là-bas. Après un moment d’hésitations je repris. Il n’y a pas de doutes. »

Je ne pouvais leur dire, je ne pouvais leur dire qu’elle sentait le lait, qu’elle avait allaité un chaton… Je priais juste pour qu’elle ne l’ait pas laissé au clan de la rivière. Je lui lançai un regard triste, empli de compassion, m’excusant encore une fois de mes pêchés.

Non loin de là, Cœur de Chocolat s’était avancé, près de Fleur Obscure, la sœur de Griffe de Faucon, le mâle père de ses demi-frères et sœurs. D’ailleurs en parlant des garnements dont Fleur de Vanille avait aucune affinité particulière, deux d’entre eux Nuage des Enfers et Nuage de Feu –qui faisait parti de la patrouille- s’étaient postés à quelques pas de la prisonnière. Les deux novices n’avaient rien dis, et bien que ne les voyant pas de face, Fleur de Vanille pouvait devinez sans grande difficulté l’émotion de dégout profond et d’agressivité envers Saphir. Dégout ? Oui-oui. Etoile de l’Ombre avait fait courir le bruit que Saphir tuait des chatons sans défenses. C’est faux. La guerrière blanche n’a absolument aucune preuve de ce qu’elle avance, mais c’est évident. Jamais Etoile de Saphir, pas celle qu’elle avait connue ne ferait chose pareille. Depuis que le meneur avait fait circuler ces racontars, tout le monde –ou la plupart du clan- y croyait. Y compris Cœur de Chocolat, le frère de Fleur de Vanille. Cette dernière en était affligée. Elle aimait bien son frère, elle l’appréciait. Elle était déçue que leur propre père lui ait retourné le cerveau. Un mince soupir s’échappa de sa gorge quand le guerrier tigré miaula :
Parfaitement, écoute Museau Obscur et si tu en rajoutes, tu goûteras à mes griffes et mes crocs !

Fleur de Vanille déglutit. Et ferma les yeux pendant quelques secondes, pour que ça ne se remarque pas. Il en était capable, c’est ça le pire. Elle secoua la tête quand elle vit apparaître Nuage d’Utopie, sa protégée devenue sous peu apprenti-guérisseuse s’approcher de son frère et lui murmurer des mots qu’elle ne comprit pas. Puis ce fut au tour de Patte Sombre, lieutenant et chef de patrouille de donner le verdict. Dit autrement, c’était à lui de dire quel clan Etoile de l’Ombre déclarerait qu’il allait massacrer à coups de guerriers.
Saphir ce trouvait sur les territoires du clan de la rivière, Étoile de l’Ombre. Le fait-elle qu’elle sentait la même odeur que ses membres, je suppose qu’elle a été hébergée là-bas. Il n’y a pas de doutes.

Je l'annonce officiellement, la guerre est déclarée au Clan de la Rivière ! Ces traîtres souffriront pour s'être mêlés d'une affaire qui ne les regardait pas ! Entraînez-vous dès maintenant, car demain soir, lorsque la nuit tombera, nous prendrons le Clan de la Rivière en traître pendant qu'ils dormiront. La nuit est notre art, la lune nous éclairera et le Clan des Etoiles nous mènera vers une victoire sûre !

Fleur de Vanille hoqueta, plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. Elle ne voulait pas se battre. Pas contre le clan de la Rivière. Tout simplement et premièrement parce qu’elle n’avait rien à leur reprocher. Rien du tout. Ensuite, s’en prendre à ceux qui avait fait vivre sa meilleure amie était tout simplement impossible pour elle. Et pourtant son père l’enverra se battre, elle ne se leurrait pas. C’est immonde. Immonde. « Pendant qu’ils dormiront ». Lâche. Bon d’accord que le clan de l’Ombre était maitre en l’art de l’embuscade nocturne, mais … Non. Fleur de Vanille n’aurait sûrement pas eu cette réaction quelques lunes auparavant, quand elle n’était alors qu’apprentie. Elle aurait vu les choses autrement. Mais là, sa vision du monde et de son père avait changé. Et elle n’était pas au bout de ses surprises.
Quant à elle... On ne t'a pas capturer pour te tuer ici. Ce serait idiot. Tu mérites meilleure mort n'est-ce pas Saphir ? Tu seras cadrée par deux guerriers, qui ont tous les droits sur toi. Tu n'auras le droit à aucuns soins de la part de Nuage d'Utopie et Mistral du Nord, et tu n'auras pas le droit d'avoir des visites ni de sortir du Camp. Pour ce qui est de manger, tu pourras manger une seule proie, si les guerriers qui t'encadrent sont d'accord. Ah et... Si tu commets le moindre faux pas, je m'en prendrais à tes enfants ou à Fleur de Vanille en premier. Je pense que certains de mes guerriers ne se gêneront pas.

La concernée écarquilla les yeux. Là, on pouvait dire que dans son estime, le meneur ne pourrait pas tomber plus bas. Quoique si, il pouvait toujours continuer de creuser. Bref, de ses yeux bleus azurés qui n’étaient pas communs à la famille « Etoile de l’Ombre », elle planta son regard dans celui de son infâme géniteur. Menacer de s’en prendre aux enfants de quelqu’un pour qu’il se tienne à carreau n’était déjà pas bien jojo, mais là. Menacer de blesser sa propre fille dans le but de faire peur, c’était un peu gros. Fleur de Vanille n’était pas chagrinée, triste, ou apeurée. Elle était énervée. Hors d’elle. C’était honteux. Et pas digne d’un chef surtout. Quel genre de chef aurait ce comportement à l’égard de ses propres enfants ? Aucun ? Bonne réponse.
Un bruit attira son attention dans l’assistance. Un genre de petit grognement sourd et dissimulé. Venant de devant. Devant elle, elle vit Cœur de Chocolat se retourner en sa direction. Il semblait inquiet pour elle, un air soucieux au visage. C’était lui. Ce n’était certes qu’un infime soulagement pour la femelle blanche, mais un soulagement quand même. De voir que quelqu’un de sa famille se souciait d’elle, et de son futur. Elle aurait aimé avoir le soutient aimant de son compagnon, mais le hic était que Epine de Sapin encadrait toujours Saphir, qui semblait choquée des menaces du meneur.
Après avoir laissé s’échapper un feulement sourd de sa gorge, elle fendit la foule pour aller dans la tanière des guerriers, qui était déserte. Il fallait qu’elle se calme. Elle lança un dernier regard rempli de haine à celui qui fut son mentor et s’installa tout au fond de l’antre des chasseurs pour grogner dans ses moustaches toute sa haine. Jamais elle ne s’était sentie si indignée, si en colère.

[ ça n'empêche pas qu'il le rattrape ;]
EDIT : Je ne l'ai pas mis car je pensais que ça paraissait évident xD ]

[ Le RP de guerre va débuter après le Nouvel An (Mercredi peut-être). Préparez-vous, et si vous avez d'autre RP à côté, terminez-les au plus vite ou mettez les en attente durant la guerre. ;] ]