Le guerrier noir jeta un œil dans la clairière. Il était bien plus tôt que l’Aube, le camp était plongé dans l’obscurité. Il s’aventura a pas feutrés hors de la tanière des guerriers. Il évita l’entrée et passa par un petit trou qui, après la bataille contre le clan de l’Ombre, n’avait pas été reconstruit. Il soupira d’aise une fois éloigné. Personne ne l’avait remarqué et il pouvait quitté le clan librement. Depuis le fameux combat, beaucoup de chose avait changé. Les deux clans concernait avait vu leur chef mourir. Étoile de l’Ombre et Étoile de Cristal étant mort, Étoile Obscure et Étoile du Rubis avait prit la relève. Tout le monde était surchargé, les guérisseurs avaient beaucoup de blessés et les apprentis et les guerriers devaient reconstruire le camp, chasser et patrouiller aux frontières. Il y avait beaucoup de chose a faire, mais le clan de la Rivière se reconstruisait petit a petit. Rien n’était vraiment inquiétant. Heureusement, il y avait trois nouveaux guerriers et quatre nouveaux apprentis. Dans la pouponnière ne restait que une reine du nom de Feuille de Cerise et son enfant adoptif Petit Saule. Ce dernier était un peu plus jeune que les autres et n’était toujours pas apprentis. Seulement, Pelage de Basalte n’avait plus la responsabilité qu’un simple guerrier. Désormais, il était lieutenant. Une chose qu’il ne connaissait pas et qu’il avait encore du mal à faire correctement. Il avait l’habitude de donné des ordres aux apprentis, mais pas à des guerriers, surtout s’ils étaient plus expérimenté que lui ! Encore heureux, il avait lui aussi de l’expérience et la majorité des membres du clan était plus jeune que lui. Mais tout de même … Il n’avait plus de seconde à lui. Dès le matin, il fallait qu’il organise les patrouilles de la journée en compagnie de son meneur, qu’il vérifie que tout se passait bien, qu’il réponde aux questions posé par les palmés … M’enfin, il ne sortait que très peu du camp. Entre tous ses nouveaux devoirs, il ne savait plus ou donné de la tête. Cependant, il était crevé, mais le chef ça devait être pire ! Il était très jeune et tout ces nouveaux devoirs encore plus important devait lui être lourd a peser. C’était bien évidemment un honneur d’être chef ou lieutenant, mais les responsabilités était immense. Encore plus après une guerre.

Il partit vers la rivière, envie de se dégourdir les pattes. Après quelques jours enfermait au camp, il avait envi d’être seul. Et il en avait enfin l’occasion. Il ne pouvait plus se faire des patrouilles en solitaire, comme il l’avait toujours fait. C’était un changement brutal pour lui. Un guerrier toujours caché dans l’Ombre, assez solitaire qui devient lieutenant ? Et bien, vous imaginez pas le choc. Tout d’un coup, c’était comme s’il entrait dans la lumière, les membres faisaient soudainement attention a lui, venait le voir … Enfin, normal quoi ! Il secoua la tête pour chasser ses pensées qui restaient au camp. Il s’approcha de la rivière. Il lapa l’eau glacée. Il ne frissonna même pas, malgré son envie. C’était vraiment froid. C’était un peu comme lui, il y a quelque jour. Malgré tout ça, il ne regrettait pas d’avoir était choisi lieutenant. Il voulait servir son clan le mieux possible et si en étant lieutenant il y parvenait, alors il en était heureux. Sa loyauté et son dévouement était sans faille, ce qui le rendait pas que peu fier. Il pensa ensuite à l’assemblée. Le meneur annoncerait ce qui s’était passé, qu’il était le nouveau chef des palmés, que le clan accueillait trois nouveaux guerrier et quatre apprentis, que tout se passait bien et … qu’il était le nouveau lieutenant ! Il ne savait pas s’il allait être excité ou terrifié. Devant tous ces chats, dresserait il la tête ou au contraire se cacherait il sous ses épaules ? Pour l’instant, il penchait pour le deuxième point. Il se sentait mal a l’aise encore. Sûrement que son assurance viendrait avec le temps. Il l’espérait en tout cas.

Il rentra au camp au milieu de la matinée. Il rapportait du gibier frais, personne ne pourrait l’engueuler pour être sorti la nuit. Oh ! T’es lieutenant mon vieux, il y a que ton chef qui peut vraiment t’engueuler, pas les autres. Il avait tellement l’habitude d’un guerrier … Était il vraiment un bon lieutenant digne de ce nom ? Il en doutait. De toute façon, il préfèrerait se faire virer de son poste que de faire honte et du mal a son clan. Ça lui ferait mal au cœur, mais tant pis. Qu’Est-ce qui passe avant tout ? Bah c’est les palmés. Il déposa ses proies sur le tas de gibier, bien garni. Le clan allait assez bien pour le moment. Il aperçut des apprentis qui ne faisaient strictement rien et alla les voir. Il leur ordonna de reconstruire les alentours du camp et alla les aider. Il n’avait rien d’autre a faire pour le moment.

Le soleil était presque a son zénith quand il arrêta la reconstruction du camp. Il se dit qu’il en avait assez fait pour ce matin et que ça lui ferait du bien de somnoler au soleil. Dormir ? Pas la journée, il avait trop de responsabilité pour sommeiller alors qu’il y avait tant de chose a faire. Il se dirigea vers la tanière des guerriers. Il y avait devant Colère de l’Ouragan, un guerrier fraîchement nommé.

« Bien le bonjour Pelage de Basalte, et félicitations pour ton poste tu le mérites, cela te fais quoi d'être Lieutenant? »

Il le salua d’une ondulation de la queue. Il faillit répondre qu’il n’arrivait a rien, qu’il était nul et que n’importe qui serait meilleur lieutenant, mais il se ravisa. Un guerrier moins expérimenté que lui aurait-il était choisi ? Non, sûrement pas. Pour le jeune meneur, il fallait pour l’assister un guerrier qui avait de l’expérience, assez respecté et qui sache le conseiller. Mais il n’était pas vraiment sur qu’il était le plus qualifié pour ça. Il n’avait absolument pas confiance en lui et avait peur qu’il soit une des causes qui pourrait faire plongé le clan de la Rivière dans une sombre éternité dans lequel il ne pourrait pas sortir. Bizarre non ? Oui, ce chat est étrange dé fois. Il sourit a Colère de l’Ouragan répondit :

« Merci beaucoup. Je n’ai pas encore l’habitude et c’est difficile… Peut être ça va s’arranger avec le temps ? » Il était assez sceptique tout de même. Pas trop content de parler de lui, il ajouta d’un ton plus gaie : « Et toi ? Tu t’en sort maintenant que tu es un guerrier ? »