Rouge-Gorge n'avait pas fait grand chose de sa journée. Le soleil se coucherait dans à peine une heure et il vadrouillait sur les champs, à la recherche de gibier. Impossible de pécher dans la rivière maintenant qu'elle avait gelé et il fallait à tout moment redouter une nouvelle attaque du Clan du Tonnerre. Le matou avait donc patrouillé la matinée et dormit le reste de la journée. Pas très constructif, mais le temps ne les aidait pas beaucoup. Une épaisse couche de neige recouvrait les lande et les forêts. Un vent sec et froid soufflait du Nord. C'était le Clan de l'Ombre qui devait en subir les conséquences. Mais pour le guerrier de la Rivière, il s'en fichait un peu. Il avait une dent contre cette Tribu depuis qu'il avait appris qu'Etoile de Saphir était montée au pouvoir. Ils avaient eux même bannis Tornade de Sable pour sa trahison, Étoile de Saphir aurait du avoir subi le même sort.
Il secoua la tête, parler de ça l'énervait terriblement. Il leva la tête et vit que les champs étaient en vue. Les tiges coupées des blés offraient un garde-manger bien maigre pour les rongeurs, mais suffisant. Le chat était un mauvais chasseur de souris, il essaierait de faire de son mieux. Il mit le ventre contre le sol et avança parmi les flocons. Il sentit alors quelque chose. Un rongeur ? Non, pire, une grive. Il ne savait pas non plus chasser les oiseaux à la perfection. Il se ramassa sur lui-même et bondit en avant. Mais, il planta ses dents dans la queue de l'oiseau et ne lui arracha que trois plumes. Le guerriers les recracha, agacé. Tout ne tournait pas en son avantage ce hiver, il serait rude et terrible à tous les coups. Il s'assit dans les champs, attendant qu'une nouvelle proie arrive et ce fut le cas. Un campagnol arrivait vers lui. Ce pauvre animal, ne connaissait pas son erreur. Rouge-Gorge recommença le même manège et re-bondit une fois de plus. Il coursa le rongeur dans la neiges, érafla ses coussinets sur les tiges coupées mais finit pas plonger ses crocs dans la chair molle de la bête. Quel bonheur de réussir à chasser dans un territoire qui n'était pas le siens !


J'espère que Nuage d'Horizon et Nuage d'Argent auront ce même potentiel, pensa le chat en fermant les yeux. Mais je ne m'inquiète pas pour ma nièce, elle est forte et pleine de vie. Elle sera comme son père, un grand félin.

Une bien belle journée de plus débuta dans le calme d'une brise matinale. Une journée de plus au sein du clan de la rivière, froide et épuisante. Au court de cette journée, Chant poétique fit ce qu'il faisait en général tous les jours. Sa toilette, manger une petite pièce de gibier, sortir soit en patrouille soit seul en chasse, et bien sûr faire une bonne sieste. Mais il était temps de terminer une journée différemment de d'habitude. Il partit, après avoir dormit quelques heures, en direction des champs, ces territoires qui bordaient les clôtures en bois des jardins de bipèdes. Pourquoi aller par là, aucune idée, surtout que le sol étai tapissé de neige moelleuse, crissant sur ses petits pas légers. Il se sentait seul en ce moment, il sentait que Rouge-Gorge était très distend ces temps-ci. En effet, il c'était lié d'amitié avec ce valeureux guerrier il y avait déjà longtemps. S'était arrivé lors d'une assemblée, lorsqu'ils avaient compris qu'ils avaient le même état d'esprit, les mêmes idées. Tout deux étaient donc devenu ami, confident, car ils n'avaient aucune honte à se dire ce qu'ils pensaient. Mais depuis un moment Rouge-Gorge était de moins en moins souvent présent. Mais ça, je l'ai déjà dis. Chant Poétique voulait alors à son tour s'isoler pour réfléchir à tout ceci, à pourquoi son ami était tourmenté, pourquoi il ne venait plus lui parler aussi souvent qu'avant, il voulait percer ce mystère. Il ne mit pas très longtemps à arriver aux champs, ou il aperçut, sentit, une trace, une odeur du guerrier tigré. Il trottina encore quelques instant, et vit que les longues tiges qui étaient avant dans le champs étaient toutes plus petites. Rouge-Gorge était là, une proie dans la gueule. Le chasseur s'assit, et Chant Poétique surgit de derrière les ajoncs, lui souhaitant le bonjour en toute hâte.

« Hé ! Rouge-Gorge, comment vas-tu ? »